La dinanderie est l’art de former le métal en feuille à coups de marteau. Le nom vient de la ville de Dinant en Belgique où, au Moyen-Âge, les techniques furent mises au point à partir de la métallurgie du laiton  ; donc un art typiquement et exclusivement européen. Mais qui a diffusé sur tous les métaux au fur et à mesure des progrès du laminage : étain, cuivre, aluminium, acier doux ou inox.


Le formage du métal en feuille repose sur seulement deux processus :

- L’emboutissage qui consiste à battre le métal à coups portants afin de l’allonger (amincir).
- La rétreinte qui consiste à battre le métal en porte à faux afin de le raccourcir (épaissir)


Ces deux processus permettent d’atteindre toutes les formes imaginables comme vous pourrez le constater sur les photographies du site.


L’art de la dinanderie travaille des formes traditionnelles qui perdurent depuis plus de 500 ans ; il se pratique encore en France dans trois localités : Villedieu-les-Poëles dans la Manche, Durfort dans le Tarn, Cerdon dans l’Ain. Mais aussi par quelques artistes ou artisans d’art qui réalisent encore ces formes traditionnelles ou restaurent les belles pièces du passé sur tout le territoire.

Quelques-uns, rares, persistent à créer des formes nouvelles en utilisant les techniques de base, sans soudure ni autres assemblages, que vous pouvez voir sur ce site. Cependant se développent, maintenant depuis quelques années, des mises en œuvre sculpturales de ces techniques très économes de matière : (type) bas relief ou ronde bosse, tableau en trois dimensions avec patines de couleur, etc …

Pour vous donner une idée de la pratique, les pièces ici présentées demandent de battre le métal entre 4 et 80 heures, à 90 coups par minute.  Ce qui explique qu’il s’agit d’un art rare et cher.


Bernard Garrigues : Dinandier